Association Nationale des Écoles Francaises de l’Étranger

J’ai été élu président de l’ANEFE, l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger, en décembre 2021, et je suis très fier de succéder au sénateur honoraire André Ferrand. 

En 1990, lors de la création de l’AEFE, le réseau comptait 494 écoles. Or, il s’avère que trente ans plus tard, on n’en comptait plus que 470.

Je me réjouis de l’objectif affiché par le Président de la République de doubler le nombre d’élèves d’ici à 2030. Ce nouvel élan engagé par Emmanuel Macron a permis de passer de 495 à 567 écoles françaises à l’étranger en 4 ans et le progrès constaté est très encourageant.

Cependant, la croissance annuelle du nombre d’élèves demeure insuffisante pour espérer atteindre l’objectif présidentiel d’un doublement à l’horizon 2030, même si l’on comprend que la récente pandémie a fortement contribué à la ralentir.

A ce jour, nous constatons qu’environ 80% des enfants français à l’étranger ne sont pas scolarisés dans le réseau AEFE et afin de développer l’enseignement français à l’étranger, nous souhaitons promouvoir une vision plus inclusive qui passera bien sûr par le soutien aux écoles homologuées tout en considérant que l’enseignement français à l’étranger ne doit pas se limiter pas à ce réseau restreint. Aujourd’hui, bon nombre de parents expatriés se tournent vers le CNED (Centre national d’enseignement à distance) et, de la même manière, nombreuses sont les écoles françaises du réseau AEFE qui s’appuient sur le CNED pour accueillir les élèves aux niveaux non homologués. Par ailleurs, nous souhaitons mieux prendre en compte les écoles qui préparent au diplôme national du brevet et au baccalauréat et présentent leurs élèves en candidats libres à ces examens. À Madagascar par exemple, parmi les 1600 candidats qui ont obtenu le baccalauréat, 80 % des élèves sont issus d’écoles non homologuées.

Une étude de l’AEFE (2023) souligne que le développement de l’enseignement anglo-saxon nous a totalement marginalisés ces dernières années et que l’écart de performance entre nos systèmes s’accroit chaque année.

Il faut donc repenser en profondeur notre approche pour ne pas nous retrouver définitivement distancés par rapport aux établissements de type anglosaxon.

Depuis près de 50 ans l’ANEFE a soutenu 156 écoles françaises à l’étranger à qui elle a permis d’obtenir la garantie de l’Etat pour leurs financements immobiliers.

Elle dispose d’une expérience et de moyens qui peuvent compléter utilement ce que fait désormais l’AEFE dans l’instruction des dossiers de prêts immobiliers pour obtenir la garantie de l’État via la COGAREF.

Nous souhaitons faire évoluer l’ANEFE vers une agence de notation des écoles françaises à l’étranger qui soit inclusive. Cette démarche est destinée à créer un système vertueux qui valorisera les membres de notre association auprès des parents et des partenaires. Elle permettra également de rapprocher les écoles de notre système pour nourrir le réseau.

Aux côtés de tous les acteurs qui participent à l’animation et au développement de ce réseau, l’ANEFE continue de jouer un rôle particulier et important d’appui aux initiatives locales.

Nous remercions les écoles qui s’engagent au sein de l’ANEFE pour promouvoir la francophonie et un système éducatif issu de la philosophie des lumières et invitons toutes les écoles animées par le même désir à nous rejoindre.